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Réparer le cartilage des articulations atteintes par l’arthrose

6 mars 2019 / Temps de lecture 1 mn 20

Injecter des cellules souches dans le cartilage des articulations usées pourrait permettre de retarder ou d’éviter la pose de prothèses de genou.

Réparer le cartilage des articulations atteintes par l’arthrose

10 millions de Français, dont 65% des plus de 65 ans, sont concernés par l’arthrose (1), une maladie qui se caractérise par une dégradation progressive du cartilage articulaire. Cette proportion augmente régulièrement du fait du vieillissement de la population et de l’augmentation du nombre des personnes en surpoids ou obèses. Les traitements de l’arthrose disponibles actuellement ne permettent pas de régénérer le cartilage articulaire ou même de simplement le protéger de l’usure. Quelles sont alors les possibilités de prise en charge ? Dans un premier temps, des médicaments qui diminuent les symptômes (douleurs et impotence fonctionnelle) sont prescrits. Et lorsque les lésions sont très évoluées, il ne reste alors plus que la chirurgie.

 

Des cellules qui se régénèrent toutes seules

Une nouvelle voie de traitement fait actuellement l’objet d’intenses recherches : c’est la voie des cellules souches. Ces cellules, présentes en faible nombre dans les différents tissus du corps, ont la capacité de se multiplier et de prendre la place de cellules non fonctionnelles en nombre insuffisant. C’est cette possibilité que teste actuellement le Dr Geoffroy Nourissat, chirurgien orthopédiste à la Clinique Maussin (Ramsay Générale de Santé, Paris, France). Pour cela, il utilise des tissus graisseux articulaires et sous cutanés de patients opérés pour la mise en place d’une prothèse de genou (2). Son but : analyser s’il est possible d’extraire de ces tissus des cellules souches qui pourraient être utilisées pour remplacer celles des cartilages arthrosiques (3). Si c’est le cas, des possibilités de régénération du cartilage d’articulations arthrosiques devraient pouvoir être proposés aux patients douloureux ou invalides dans un avenir relativement proche.

 

 

Références

(1) Arthrose, la maladie articulaire la plus répandue. Site de l’INSERM.

 

(2) Eymard F, Pigenet A, Citadelle D et coll. Induction of an inflammatory and prodegradative phenotype in autologous fibroblast-like synoviocytes by the infrapatellar fat pad from patients with knee osteoarthritis.. Arthritis Rheumatol. 2014 Aug;66(8):2165-74. doi: 10.1002/art.38657.

 

(3) Eymard F, Pigenet A, Citadelle D et coll. Knee and hip intra-articular adipose tissues (IAATs) compared with autologous subcutaneous adipose tissue: a specific phenotype for a central player in osteoarthritis. Ann Rheum Dis. 2017 Jun;76(6):1142-1148. doi: 10.1136/annrheumdis-2016-210478. Epub 2017 Mar 15.

 

Cette étude est soutenue par la Direction Recherche et Enseignement de Ramsay Générale de Santé.