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Chirurgie de l’hallux valgus : quelle anesthésie pour limiter le risque de chute ?

3 juin 2019 / Temps de lecture 1 min 15

Pour une opération de l’hallux valgus, quel type d’anesthésie est-il préférable de réaliser pour faciliter le retour à domicile des patients ? C’est une question à laquelle le Dr Soubrier, anesthésiste à la Clinique Lille Sud, se propose de répondre en menant une étude sur le sujet.

Chirurgie de l’hallux valgus : quelle anesthésie pour limiter le risque de chute ?

Il concerne 30 % de la population âgée (les femmes dans 90 à 95 % des cas) et 2 % des enfants en France. L’hallux valgus, communément appelé "oignon", est une déviation anormale du gros orteil vers le deuxième. Cette déviation entraîne une déformation de l'avant-pied et, par conséquent, des difficultés de chaussage très gênants au quotidien (1).

 

Une chirurgie réalisée en ambulatoire

Depuis quelques années, l’hallux valgus est opéré en ambulatoire. « En générale, l’hospitalisation ne dure qu’une demi journée. Selon que le patient est opéré tôt le matin ou en début après-midi, il rentre chez lui en début d’après-midi ou le soir », explique le Dr Stéphane Soubrier, anesthésiste à la Clinique Lille Sud (Ramsay Générale de Santé, Lesquin, France) considérée comme le premier établissement en termes de quantité (environ 2000 par an) en France à réaliser cette opération. « Pour cela, on procède à une anesthésie locorégionale (ALR) du pied ou d’une partie de la jambe, généralement sous le genou, qui dure 12 à 24h. Les patients gardent donc un membre anesthésié à leur retour à domicile ». Selon l’étendue de la zone où l’ALR est réalisée, la reprise de la marche, après l’opération, pourrait donc être plus ou moins laborieuse et risquée pour le patient à sa sortie d’hospitalisation. C’est du moins ce que souhaite démontrer le Dr Soubrier dans une étude qui débutera en mai 2019.

 

Les personnes âgées plus à risque ?

Si dans 90 % des cas l'hallux valgus débute entre 40 et 50 ans (1), il concerne 36% des personnes âgées de plus de 65 ans (2). « Or pour cette population, le risque de chute en conditions normales est déjà accru (3,4,5). De ce fait, nous formulons l’hypothèse qu’après l’opération, ce risque devrait être d’autant plus important, selon qu’une anesthésie du pied ou de la moitié de la jambe est réalisée », estime l’anesthésiste. « Si cela était effectivement démontré par notre étude, nous pourrons affirmer qu’une anesthésie locorégionale du pied est plus adaptée pour sécuriser le retour à domicile des patients âgés ».

 

 

Références

(1) Hallux valgus : symptômes, causes et évolution. Site de l’Assurance maladie.

 

(2) Hanna MT et al. High heritability of hallux valgus and lesser toe deformities in adult men and women. Arthritis Care Res (Hoboken). 2013 Sep;65(9):1515-21. DOI : 10.1002/acr.22040.

 

(3) Heinimann NB et, Kressig RW. Accidental falls in the elderly. Praxis (Bern 1994). 2014 Jun 18;103(13):767-73. DOI : 10.1024/1661-8157/a001693.

 

(4) DREES. Problèmes de santé spécifiques à des groupes de population. Chutes des personnes âgées. In : L’état de santé de la population en France. Suivi des objectifs annexés à la loi de santé publique. Rapport 2011. Drees, Collection Études et statistiques, 2011 : 332-333.

 

(5) INVS. Épidémiologie et prévention des chutes chez les personnes âgées. BEH 2007, numéro thématique, 317-332.

 

 

Cette etude est soutenue par la Direction Recherche et Enseignement de Ramsay Générale de Santé.