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Une image 3D du cerveau pour la chirurgie des tumeurs cérébrales

8 novembre 2021 / Temps de lecture 3 minutes

Une technique émergente d’imagerie permet de modéliser les faisceaux de fibres nerveuses du cerveau en trois dimensions. Cette « reconstruction » permet ensuite au neurochirurgien de guider l’acte opératoire lors d’une chirurgie de tumeur cérébrale.

Une image 3D du cerveau pour la chirurgie des tumeurs cérébrales

Depuis quelques années, une technique spéciale d’IRM a fait son apparition : la tractographie. Cette méthode est utilisée pour mettre en lumières les faisceaux de neurones. « Nous nous en servons pour localiser les câbles qui relient entre elles les zones fonctionnelles essentielles du cerveau auxquelles il ne faut pas toucher lors d’une chirurgie de tumeur au cerveau », explique le docteur Vincent Lubrano, neurochirurgien à la Clinique de l’Union (Ramsay Santé - Saint-Jean).

 

Une cartographie du cerveau

Durant l’opération, pour « cartographier » le rôle de chaque faisceau, les neurochirurgiens utilisent habituellement des stimulations électriques directes. Selon la réaction du patient, elles permettent de déterminer le rôle du tissu, avant de procéder à son ablation.

La tractographie, elle, permet de générer une cartographie complexe du cerveau suite à une acquisition  spécifique en IRM et au traitement des données avant l’opération. « Elle fonctionne ensuite comme un calque que l’on intègre à la navigation opératoire pour servir de repère dans l’espace durant la procédure », résume le Dr Lubrano.

 

Évaluer la précision de la méthode

Le neurochirurgien a donc décidé de mener une étude afin d’évaluer la précision de cette méthode. Pour ce faire, il va « tester » l’image des faisceaux générée par la tractographie, en la comparant aux réponses obtenues aux stimulations électriques.

« Si là où la fibre est dessinée, nous obtenons une réponse motrice ou langagière à la stimulation, ce sera la preuve que la reconstruction est correcte. Et que nous pouvons l’intégrer à notre pratique routinière », conclut le chercheur.

 

Cette étude est soutenue par la Direction Recherche et Enseignement de Ramsay Santé.