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Soulager la douleur post-opératoire à domicile grâce au cathéter périnerveux

17 décembre 2019 / Temps de lecture 40 s

Il y a encore 20 ans, sortir d’hospitalisation après une lourde opération de l’épaule était impensable. Aujourd’hui c’est possible grâce aux travaux d’un anesthésiste du groupe Ramsay Santé.

Soulager la douleur post-opératoire à domicile grâce au cathéter périnerveux

Retourner à son domicile en toute sécurité et avec un minimum de risques quelques heures après une chirurgie. Pour les patients opérés de l’épaule c’est désormais possible, pourvu qu’ils soient munis d’un cathéter périnerveux posé au cou. « Il s’agit d’un tuyau placé entre les 2 racines nerveuses qui innervent l’épaule. Celui-ci est relié à un ballon qui diffuse en permanence un anesthésique local sans que le patient n’ait à s'en occuper », explique le Dr Jean-Marc Royer, médecin anesthésiste à l’Hôpital privé Sainte Marie (Ramsay Santé, Chalon-sur-Saône, France) qui a affiné cette procédure au début des années 2000.

 

Un accompagnement du patient

Avant que le patient ne sorte le soir de son opération, une infirmière référente douleur lui explique la conduite à tenir dans la gestion du cathéter et le rappelle les deux jours qui suivent pour s’assurer que tout va bien. Il dispose également de documents destinés à prévenir son médecin traitant et d’une liste d’infirmiers libéraux formés au suivi à domicile dans sa région. « Les malades sont rassurés lorsqu’ils ont un soignant sur place qui assure le relais », estime le médecin.

 

Vers une rétablissement rapide

Grâce à cette procédure, les patients opérés de l’épaule, notamment pour une acromioplastie, une intervention sur la coiffe des rotateurs de l’épaule ou une pose de prothèse d'épaule, peuvent rapidement la mouvoir sans douleur ni paralysie motrice. « Ils sont satisfaits d’être pris en charge en ambulatoire. Sans poser un cathéter périnerveux, c’est inenvisageable ». Et de préciser : « En 12 ans de procédure, nous n’avons jamais eu d’incidents majeurs. Les patients présentent peu d’effets secondaires et peuvent reprendre leur travail plus rapidement (1,2) », assure l’anesthésiste dont les travaux de recherche ont permis une évaluation de cette technique en France alors même qu’elle était peu connue. Depuis, plus de 10 000 patients en ont bénéficié et plus de 90% en sont satisfaits.

 

Cette étude est soutenue par la Direction Recherche et Enseignement de Ramsay Santé.

 

Références

(1) Chung F, Un V, Su J . Post operative sympoms 24 hours after ambiulatory anaesthesia. Can J Anaesth 1996 ; 43 :1121-7. DOI : 10.1007/BF03011838.

 

(2) Lee LA, Domino KB. Complications associated with peripheral nerve blocks : lessons from ASA claims project Int Anesth Clin 2005 ; 43 :111-118. DOI : 10.1097/01.aia.0000166329.31133.68.