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Agir contre l’éjaculation rétrograde

4 octobre 2021 / Temps de lecture 5 minutes

Un chirurgien-urologue chercheur du Groupe Ramsay Santé mène une étude pour minimiser les risques d’éjaculation rétrograde, un effet secondaire courant lors d’une énucléation (extraction) d’adénome prostatique.

Agir contre l’éjaculation rétrograde

L’adénome prostatique, ou hypertrophie de la prostate, désigne une augmentation anormale de la taille de la prostate. C’est une pathologie bénigne fréquente chez les hommes après 50 ans. Les symptômes les plus courants sont des troubles mictionnels. Dans certains cas, un traitement chirurgical peut être indiqué. Mais celui-ci comporte un risque important : l’éjaculation rétrograde …

Une complication répandue

L’éjaculation rétrograde se caractérise par une expulsion de l’éjaculat dans la vessie plutôt que vers l’extérieur. Elle survient chez 70 à 80% des patients opérés chirurgicalement d’un adénome prostatique. Concrètement, le col vésical (partie de la vessie), qui se referme normalement lors de l’éjaculation, reste ouvert après ce type d’intervention. Le sperme est ainsi entraîné de manière rétrograde vers la vessie.

Ce phénomène n’influence pas directement le plaisir sexuel. Néanmoins, l’éjaculation rétrograde peut être à l’origine de perturbations psychologiques, notamment chez les patients jeunes.

Une technique chirurgicale reproductible

Le Docteur Arnaud Baldini, chirurgien-urologue à la Clinique de la Sauvegarde (Ramsay Santé - Lyon), mène actuellement une étude visant à évaluer une technique aisément reproductible qui permet de minimiser les risques d’éjaculation rétrograde à la suite d’une énucléation laser d’adénome prostatique.

Son hypothèse : en conservant les canaux et muscles éjaculatoires intacts pendant la chirurgie, ainsi qu’une partie du col vésical, il est possible de parvenir à un meilleur contrôle de l’éjaculation. « Nous pensons faire reculer les complications d’éjaculation rétrograde de 75% à moins de 25% des patients opérés », prévoit le Dr Baldini.

Cette étude est soutenue par la Direction Recherche et Enseignement de Ramsay Santé.